Selon l'agence de presse Abna, citant Al Mayadeen, des experts en affaires politiques, en énumérant les points clés du plan Trump concernant le cessez-le-feu à Gaza, ont souligné que ce plan n'est pas compatible avec les règles du droit international. Ils ont averti qu'imposer une paix immédiate à tout prix est une recette pour l'injustice, la violence et une plus grande instabilité future.
Néanmoins, il semble que le mouvement Hamas, dans sa réponse à ce plan, ait utilisé les ambiguïtés existantes à son avantage et ait renvoyé la balle dans le camp des États-Unis et du régime sioniste.
Les experts en affaires politiques ont souligné à cet égard que les éléments principaux de la proposition de plan du président américain Donald Trump concernant Gaza sont en grande partie incompatibles avec les règles fondamentales du droit international et l'avis consultatif de la Cour internationale de justice de 2024, qui exige que le régime sioniste mette fin à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés.
Les experts ont détaillé les 11 principaux points ambigus du plan Trump :
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Le droit des Palestiniens à l'autodétermination, en particulier concernant la création d'un État indépendant basé sur le droit international, n'est pas garanti dans ce plan et est soumis à des conditions préalables ambiguës liées à la reconstruction de Gaza, à la réforme de l'Autorité palestinienne et au dialogue entre le régime sioniste et la Palestine.
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Le "Gouvernement provisoire de transition" ne représente pas les Palestiniens et viole le droit à l'autodétermination, manquant de légitimité. De plus, aucun critère ou cadre temporel spécifique pour la transition vers un gouvernement interne appartenant uniquement aux Palestiniens n'y est mentionné. La supervision du "Conseil de Paix" présidé par le Président des États-Unis n'est pas sous l'autorité des Nations Unies ou un contrôle multilatéral et transparent, alors que les États-Unis sont fortement partisans du régime sioniste et ne sont pas un médiateur honnête.
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La "Force internationale de stabilisation" serait hors du contrôle du peuple palestinien et des Nations Unies et remplacerait l'occupation du régime sioniste par une occupation dirigée par les États-Unis.
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Le désarmement de Gaza n'a pas de date d'expiration, et s'il est permanent, il pourrait la rendre vulnérable à l'agression israélienne. D'autre part, cette déclaration ne dit rien sur le désarmement du régime sioniste à Gaza, qui a commis des crimes internationaux contre les Palestiniens et a menacé la paix et la sécurité de la région par l'agression contre d'autres pays.
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L'élimination de l'"extrémisme" n'est mentionnée que pour Gaza, alors que les sentiments anti-palestiniens et anti-arabes, l'extrémisme et l'incitation ouverte au génocide sont des caractéristiques frappantes du discours sioniste dominant dans les territoires occupés.
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Le "Plan de développement économique" et la "Zone économique spéciale" pourraient entraîner une exploitation étrangère illégale des ressources palestiniennes.
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Le régime sioniste et ceux qui ont poursuivi leurs attaques illégales à Gaza n'ont aucune obligation d'indemniser les Palestiniens pour les dommages illicites résultant de la guerre.
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Le plan garantit la libération de tous les prisonniers sionistes, mais seul un nombre limité de prisonniers palestiniens sera libéré.
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Ce plan n'aborde en aucune façon la responsabilité pour les crimes internationaux du régime sioniste et les violations des droits de l'homme contre le peuple palestinien, et il n'y a aucun engagement à rendre la justice.
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Ce plan n'aborde pas d'autres questions fondamentales telles que la fin des colonies illégales du régime sioniste en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, les frontières, les réparations et les réfugiés.
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Ce plan ne prévoit pas de rôle pour les Nations Unies, ni l'Assemblée générale ni le Conseil de sécurité, ou spécifiquement pour l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA); un rôle dont l'exécution est vitale pour aider et soutenir les Palestiniens.
La réponse intelligente du Hamas au plan de cessez-le-feu américain
À cet égard, Firas Yaghi, expert des affaires du régime sioniste, dans un entretien avec l'agence de presse Shahab de Palestine, a décrit la réponse intelligente du Hamas au plan "Netanyahu-Trump" comme "très responsable", qui a réussi à mettre fin aux discussions et à renvoyer la balle dans le camp de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre du régime sioniste, et du président américain Donald Trump.
Yaghi a ajouté que le Hamas a agi avec responsabilité et a limité sa réponse directe aux questions relevant de sa responsabilité directe, à savoir la question des prisonniers et du transfert du gouvernement, mais a considéré les questions nationales plus larges telles que l'avenir de la bande de Gaza et le désarmement dans le cadre d'un consensus palestinien complet et de négociations plus larges avec les médiateurs.
Yaghi a ajouté que le Hamas n'a pas accepté l'exclusivité de sa réponse à un "oui" ou "non" et a laissé d'autres questions importantes et cruciales à la décision complète des autres Palestiniens.
Yaghi a conclu son analyse en affirmant que le Hamas a réussi une fois de plus à prouver de manière méritoire qu'il est responsable, compétent dans les négociations et cherche à parvenir à une solution. La réponse du Hamas est telle que personne ne peut considérer le mouvement comme responsable de l'entrave à l'accord d'échange de prisonniers.
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